Si un problème vous semble évident, il est tentant de vouloir le traiter immédiatement dans sa globalité : des fois cela fonctionne (ce sont les fameuses « minutes miracles » que nous affectionnons tous !), d’autres non.
Dans ce cas, vous entendrez souvent parler en EFT de l’importance d’être spécifique et de traiter tous les aspects de votre problème. Cela veut dire aller à la rencontre des différents détails mémorisés lors d’une expérience de vie.
Nous avons en effet une incroyable capacité de stockage en nous-même : en vivant une expérience, une multitude de détails variés est mémorisée dans différentes zones du cerveau mais aussi du corps tout entier.
Les détails mémorisés sont les « aspects » du problème
Un aspect peut être une pensée, une mémoire, une sensation physique, une émotion, une croyance. Chaque aspect est à la fois une partie du problème global et en même temps un problème à part entière à traiter en tant que tel.
Prenons l’exemple d’une phobie des araignées.
Différents aspects pourraient être :
- Je déteste les voir, en particulier celles avec des pattes velues
- Je déteste la rapidité avec laquelle elles bougent
- Quand j’en vois une, çà me rend physiquement malade
- Rien que d’y penser j’ai des frissons dans tout le corps et les mains moites
- Je déteste ne pas savoir s’il y en a ou non dans la pièce où je suis
- J’ai honte de moi d’avoir peur d’un truc aussi petit
- Je déteste l’idée qu’elle puisse grimper sur moi
- Je me souviens de la fois où l’une d’elle est tombée du plafond sur mon bras :
- J’ai hurlé comme une hystérique
- Ce souvenir me tétanise encore de peur et mon coeur bat à toute vitesse
- Je la revois, posée sur mon bras avec ses grandes pattes
- Je ressens encore ce chatouillis dégoûtant contre ma peau
- Le contact avec une araignée me donne envie de vomir
- Ces bestioles sont vicieuses et me veulent du mal
Comment repérer ces différents aspects ?
Les deux méthodes suivantes vous aideront à identifier les aspects de votre problème :
Raconter toute l’histoire
En séance, je vous invite à raconter tout ce que vous pouvez, avec vos propres mots, sur la façon dont vous voyez-vivez-ressentez votre problème du début à la fin.
Les mots que vous choisissez (souvent inconsciemment) d’utiliser permettent fréquemment de mettre en relief des croyances ou des émotions enfouies.
D’autre part, pendant votre récit, des pics d’émotions ou des sensations physiques peuvent survenir et sont de précieux indicateurs d’aspects à traiter.
Si vous êtes seul(e) et faites un auto-traitement, il est bon d’effectuer la même démarche en écrivant ou en vous enregistrant. Si un ressenti physique ou émotionnel vous saisit tout à coup, notez-le immédiatement puis traitez-le sans attendre afin de le ramener à zéro. Lorsque vous vous sentez mieux, reprenez votre cahier ou votre enregistrement pour y consigner la suite.
Laissez un peu tout cela reposer puis relisez ou ré-écoutez tranquillement votre récit du problème : chaque mot ou phrase provoquant en vous un inconfort, même léger, recèle un aspect de problème à traiter.
Faire le Petit Poucet et suivre les « miettes de pain »
Il arrive pendant une séquence de tapotement sur un problème que vos pensées partent ailleurs ou qu’un élément nouveau, émotion, souvenir, croyance (« petite voix » qui dit…) surgisse. Votre « banque de données » interne vous envoie des indices et ces éléments sont comme des miettes de pain indiquant le chemin à suivre : il faut les traiter.
Attention cependant à ne pas vous éparpiller si vous vous auto-traitez : revenez toujours à votre problème central entre chaque aspect traité afin de mesurer l’intensité qu’il vous provoque encore.
C’est seulement lorsque vous pourrez revisiter (en imagination et en réalité) l’intégralité du « problème » sans ressentir la moindre gêne que vous saurez que tous les aspects ont été traités.
Cet article brille de clarté et donne confiance pour tapoter seule ! Merci